dimanche 9 mai 2010

La danse officielle du Mondial 2010



L’office du tourisme de l’Afrique du Sud lance une danse pour la coupe du monde de foot. Un sorte de “air football” comme on fait du “air guitare” !
Une chorégraphie avec un ballon invisible qui s’est déjà propagée sur le net, avec une série de figures : “shoe shine” “teka” “stende” etc. En s’inspirant du clip officiel , des  didacticiels sauvages fleurissent sur la toile.




La danse vient des bidonvilles où en argot “diski” signifie “football”.

Pour Michel Platini, "ni les clubs français ni les Bleus ne font rêver"


La sévère défaite de Lyon (3-0) face au Bayern Munich, mardi 27 avril, en demi-finale de la Ligue des champions le confirme, le titre européen reste hors de portée des clubs français. Le patron de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, estime que les raisons ne sont pas seulement
A l'exception de l'Olympique de Marseille, en 1993, aucun club français n'a remporté la Ligue des champions. Qu'est-ce qui leur manque ?
C'est une longue histoire. En soixante ans, seulement quatre équipes françaises sont allées en finale, Reims, Saint-Etienne, l'OM et Monaco, contre vingt ou trente clubs italiens. Le football français a des dizaines d'années de retard, même s'il commence à les combler un peu. C'est un problème aussi vieux que le football européen.
Après la demi-finale aller perdue à Munich (1-0), le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, vous a reproché d'avoir commis "une grosse erreur" en ne reportant pas le match alors que le trafic aérien était paralysé par l'éruption volcanique en Islande…
Si je ne fais que des grosses erreurs comme ça dans ma vie, je serai très heureux. Il faut dire que j'ai passé beaucoup, beaucoup de temps en bus quand j'étais footballeur. Faire un peu de bus, ça fait du bien, ça soude une équipe ! Je n'ai pas entendu le Barça se plaindre. Si les Lyonnais ont perdu à Gerland, ça veut dire qu'ils ont fait un long voyage entre l'hôtel et le stade? J'ai entendu dire qu'il y avait dix heures de bus . J'ai regardé sur Mappy : il y avait cinq ou six heures. Ce n'est tout de même pas de ma faute s'il y a eu une éruption. Avec la grippe A, on avait pris des mesures pour jouer tous les matches. Ce n'est pas comme en championnat, avec la Coupe d'Europe, on ne peut pas reporter les matches. La finale est dans deux semaines, il fallait bien jouer les demi-finales. Les handballeurs français étaient en Islande. Ils ont fait 35 heures de bus [après avoir rejoint la Norvège en avion]. Je ne les ai pas entendus pleurer. Vous me direz que ce sont des handballeurs, pas des présidents de club. Mais les joueurs, on ne les a pas entendus se plaindre. Aulas, on le connaît.
Les clubs français se plaignent d'être défavorisés dans la compétition économique et de ne pas pouvoir retenir leurs meilleurs joueurs…
Si les joueurs partent de France, ce n'est pas seulement pour des raisons d'argent. Moi, quand j'étais à Saint-Etienne, je n'ai rien gagné. A la Juve, j'ai tout gagné. Aujourd'hui, l'histoire du football européen de club n'est pas en France. L'histoire de l'équipe nationale, en revanche, redevient une histoire française: elle a commencé en 1984 avec l'Euro et a abouti aux victoires de 1998 et 2000. Le football de club n'est pas fondé sur la nationalité mais sur le droit du travail et la libre circulation des joueurs. Les footballeurs vont là où il y a du travail. Et pour des motivations pas seulement pécuniaires mais aussi culturelles. Ce n'est pas la même chose de jouer au Real qu'à Guingamp, ou à Manchester qu'à Nancy. L'histoire de ces clubs fait rêver.
Les équipes françaises affirment aussi qu'elles sont handicapées par l'absence de stades dignes de ce nom.
Dignes de quoi? Ils sont plus beaux que les stades à Malte, en Suisse ou en Autriche ! Les présidents de club veulent toujours plus de recettes. Il y a une surenchère avec les droits télé et maintenant les paris. Car celui qui a le plus d'argent peut acheter les meilleurs joueurs. Notre rôle est de réguler tout ça et de faire en sorte qu'on ne fasse pas n'importe quoi. J'ai été confronté à ce problème avec des propriétaires américains de clubs anglais. Ils nous disent: "On est en déficit, il faut changer les règles du football pour avoir plus de recettes." On ne peut pas continuer comme ça. La situation financière de certains clubs est inquiétante. C'est pour ça que nous voulons imposer le fair-play financier. Aujourd'hui, toute la famille du foot est d'accord pour nous suivre. Nous l'appliquerons dès la saison 2012-2013. Le principe est simple: ne pas dépenser plus d'argent qu'on n'en génère. Et nous mettrons en place des sanctions disciplinaires.
Une nouvelle affaire, de mœurs cette fois, frappe l'équipe de France. Les footballeurs sont-ils encore des modèles ?
Ils devraient l'être. On ne juge pas les footballeurs sur la façon dont ils se tiennent à table, mais sur la façon dont ils jouent au football ; même si on aimerait qu'ils se tiennent bien à table aussi. Quand on est gamin, on rêve d'être footballeur. C'est pourquoi les joueurs devraient avoir un comportement exemplaire, et les clubs les y aider. Car on ne peut pas aller se vendre pour des contrats publicitaires sans avoir des devoirs moraux vis-à-vis de la jeunesse.
Ce n'est pas ce genre d'affaire qui va restaurer la côte de popularité des Bleus, qui sont sifflés à chacune de leur sortie en France. Comment expliquez-vous cette rupture avec le public ?
Le public attend d'avoir une belle équipe. La France a vécu des grands moments ces dix dernières années avec une équipe qui gagnait, avec de bons joueurs, une grande génération. Aujourd'hui, ils sont peut-être un peu moins bons. Mais au lieu de les affliger davantage, il faut les aider à être meilleurs. Le public conditionne les joueurs. La France a rarement bien joué, ces derniers temps, c'est vrai, mais peut-être qu'elle se révélera à la Coupe du monde.
Vous pensez sincèrement que les Bleus peuvent faire bonne figure au Mondial ?
C'est une autre aventure, la Coupe du monde. Ça n'a rien à voir avec les qualifications. On repart à zéro. Je me souviens qu'en 2000 les Bleus se sont qualifiés grâce à une contre-performance de la Russie et ensuite ils ont été champions d'Europe. Les joueurs vont être bien, ils vont se préparer. Et tous les joueurs qui n'ont pas été bons dans l'année, qui se sont reposés, c'est bien connu, ils seront bons pendant la Coupe du monde. Vu le nombre de joueurs qui se sont reposés durant l'année, l'équipe de France va être très forte au Mondial ! L'équipe de France est une bonne équipe mais ce n'est pas la meilleure du monde. Maintenant, il faut qu'elle fasse un peu rêver ses supporteurs.
Propos recueillis par Stéphane Mandard

"Laurent Blanc serait un très bon choix"

Pour Michel Platini, la Fédération française de football (FFF) a eu raison de décider de nommer le successeur de Raymond Domenech à la tête des Bleus avant le Mondial. "C'est bien que la transition se passe en douceur. Ça ne perturbera ni les joueurs ni Raymond. Au contraire, les joueurs voudront faire bonne impression auprès du nouveau sélectionneur ! Mais ça dépendra aussi du sélectionneur qui va être choisi", estime le patron de l'UEFA.
Le nom de Laurent Blanc, l'entraîneur de Bordeaux, revient régulièrement. "Laurent Blanc, ce serait un très bon choix. Mais c'est le conseil fédéral qui choisira, pas moi, estime Michel Platini. Celui qui aura de très bons joueurs sera un très bon sélectionneur. Le métier de sélectionneur n'est pas facile. Il appartient à toute la France, il doit gagner les matches et il ne peut pas travailler avec les joueurs sauf en Coupe du monde où il est avec eux pendant un mois."

L'équipe de France se trouve dans un mauvais cycle, explique Raymond Domenech


L'équipe de France de football se trouve dans le creux de la vague, entre deux générations de joueurs, au moment d'aborder la Coupe du monde, en juin, même s'il est trop tôt pour savoir jusqu'où elle ira en Afrique du Sud, juge Raymond Domenech, cité lundi par le site Internet de la Fédération internationale de football (FIFA). Pour le sélectionneur des Bleus, il faut avoir la lucidité d'admettre que la France est arrivée au bout d'un cycle positif, avec le départ à la retraite ou le vieillissement de joueurs qui lui ont permis d'être championne du monde et d'Europe et d'atteindre la finale de la Coupe du monde 2006.
"Il y a un renouvellement de générations qui se met en place", explique Raymond Domenech en développant un thème déjà utilisé pour expliquer l'échec tricolore lors de l'Euro 2008. "A part pour le Brésil, qui a un immense réservoir et qui assure un renouvellement naturel sans que le niveau de l'équipe en subisse les conséquences, tous les autres pays fonctionnent par cycles". "Nous nous trouvons peut-être dans un cycle un peu plus difficile, avec des joueurs majeurs qui ont duré, qui ont arrêté et qu'il faut maintenant remplacer", ajoute-t-il.
TROP DE CHOSES QUI POLLUENT L'ÉQUIPE
"On est simplement dans cette situation-là et, si des gens ne veulent pas l'admettre, c'est qu'ils ne sont pas lucides. Aujourd'hui, on travaille, on s'accroche pour retrouver un cycle haut". Avant la Coupe du monde 2006, Domenech se disait certain que les Bleus atteindraient la finale. Il se garde de tout pronostic, cette fois. "Quand j'ai des convictions, je les défends. Mais seuls les joueurs peuvent me donner ces convictions", dit-il. "En 2006, quand j'ai vu et entendu mes joueurs, je me suis dit : 'On va aller en finale, c'est sûr.' Or pour le moment, mon équipe se met en place et il y a encore trop d'incertitudes et trop de choses autour d'elle qui la polluent", poursuit-il, sibyllin.
"Dès qu'on aura regroupé les joueurs et qu'on aura passé suffisamment de temps ensemble, je le saurai. La Coupe du monde, c'est comme quand un match commence: au bout de cinq minutes, je sais à peu près comment cela va se terminer. Là, ça sera pareil. Attendons le début du tournoi, et je pourrai dire à peu près comment on le terminera."
"PAS DE MÉDAILLE POUR L'ENTRAÎNEUR"
En ce qui concerne les critiques essuyées par l'équipe de France, notamment après sa piteuse défaite en amical contre l'Espagne, le 3 mars à Saint-Denis (2-0), le sélectionneur rappelle que ça fait partie du métier. "Je raconte toujours l'histoire de la grenouille qu'on plonge dans l'eau bouillante, note Raymond Domenech. Sur le coup, elle va crier, elle va souffrir. Mais si on la met dans l'eau froide et qu'on fait monter la température de l'eau petit à petit, elle va tenir beaucoup plus longtemps ! Quand on est entraîneur, on est un peu comme ça : on vit dans le stress permanent, on ne vit que comme ça, tous les jours et tout le temps. C'est un état naturel !"
Auquel les joueurs sont aussi habitués, selon le Lyonnais, qui insiste pour les remettre au centre du débat. "Les joueurs sont habitués à ce genre de critique. Ils savent que, quand c'est moins bien que ce que les gens imaginaient, ils seront attaqués. D'ailleurs, jusqu'à présent, c'est moi qui ai été la cible des critiques plutôt qu'eux ! Mais la Coupe du monde leur appartiendra, ce sont eux qui seront sur le devant de la scène. Moi, je vais leur rendre les clés quand la compétition va commencer. Avant, je vais tout faire pour les protéger, les préparer au mieux à cet événement, mais après c'est entre leurs mains. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il y ait de médaille prévue pour l'entraîneur (rires) !"

Djorkaeff : "Un débat dépassé"

Le champion du monde et d'Europe Youri Djorkaeff estime que le débat sur le sélectionneur "est dépassé" et qu'il faut "se rassembler" à moins de trois mois du Mondial, a-t-il dit lundi à l'AFP. "Le débat sur Raymond Domenech est dépassé, a expliqué Djorkaeff, il faut se rassembler à trois mois de le Coupe du monde. Une grande compétition, ça ne s'invente pas au dernier moment, le groupe doit en prendre conscience."
La question du sélectionneur, très critiqué, n'est pas la clé du problème pour le joueur aux 82 sélections (28 buts). "A un moment donné, les caractères se révéleront dans le groupe pour donner l'élan et essayer de gagner la Coupe du monde. Il ne faut pas être à 100 % en équipe de France, mais beaucoup plus !" a-t-il conclu.

Messi, soliste de génie face à Arsenal

Auteur de la première frappe dangereuse de la partie (3e), mardi soir, en quart de finale retour de la Ligue des champions contre Arsenal, Lionel Messi a livré, jusqu'au bout, un match plein, et construit, presque à lui tout seul, la victoire de son équipe (4-1). C'est lui qui a ramené le Barça à égalité, 4 minutes à peine après l'ouverture du score par Bendtner à la 18e. Insaisissable, il fit craquer la défense anglaise à trois reprises en première mi-temps, puis s'autorisa de longs raids solitaires en seconde période, avec un ultime but marqué à la 88e, preuve qu'il en avait encore sous les crampons. Chapeau, l'artiste !









Un but qui claque


Trop heureux d'avoir marqué, un joueur se trompe probablement de tribune pour célébrer son but... et reçoit un accueil inattendu de la part d'un robuste supporter.


Les réfugiés zimbabwéens victimes du Mondial en Afrique du Sud ?


Les Zimbabwéens, qui ont fui leur pays durant la crise politique et économique, sont la cible d'une "opération de nettoyage" à Johannesburg avant le coup d'envoi de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, selon un rapport publié mercredi. "Il y a eu, et cela continue, une politique claire d'aseptisation de la zone autour d'Ellis Park", l'un des dix stades du Mondial du 11 juin au 11 juillet, note dans son rapport Solidarity Peace Trust.
Selon cette organisation de défense des droits de l'homme, des arrestations sous prétexte de "vagabondage" ont lieu dans plusieurs endroits. "Ces migrants, la plupart sans-papiers, survivent dans des conditions horribles", poursuit Solidarity Peace Trust, qui évalue à un million le nombre de Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud.
"Le plus grand mouvement de masse de population dans l'histoire de l'Afrique du Sud en est à sa septième année. Le gouvernement semble toujours avoir une politique de façade et de promesses non tenues", poursuit-elle. Des millions de Zimbabwéens ont fui leur pays ces dernières années pour tenter leur chance en Afrique du Sud voisine, première économie du continent, poussés par l'effondrement de l'économie et la crise politique sans précédent qui a éclaté au Zimbabwe en 2008.
En Afrique du Sud, ils ont été victimes de violences xénophobes en mai 2008 qui ont fait 62 morts et des milliers de déplacés. Les violences à l'encontre des immigrés se poursuivent aujourd'hui à un degré moindre. Solidarity Peace Trust a demandé au Zimbabwe d'appliquer l'accord de partage du pouvoir signé en 2008 pour sortir le pays de la crise économique et de la paralysie politique, après la défaite historique du régime aux élections organisées la même année. "Les gens ne rentreront pas chez eux tant qu'ils n'ont pas d'emploi et ne se sentent pas en sécurité", affirme cette organisation.

vendredi 7 mai 2010

Football et arbitrage : des émotions et des hommes






Pierluigi Collina



Dans le Foot Mag n°18 (Mars 2010), magazine de la Fédération Française de Football, nous découvrons que Philippe Béhague, Conseiller Technique Régional en Arbitrage de la Ligue Nord-Pas-de-Calais, a mis en place, un stage à l’intention des jeunes arbitres sur le thème de « la gestion du stress et des conflits ». Béatrice Carrez, la psychologue du sport qui l’accompagne sur ce projet déclare : « le problème du stress chez les arbitres est réel. Une enquête conduite auprès de cent cinquante d’entre eux l’a démontré. Il est important de leur apprendre des techniques de gestion du stress comme la respiration ou la relaxation, et de les aider dans ce domaine ».

« Leur apprendre », « les aider »... Cette initiative me semble être un bon exemple à suivre. En effet, ne serait-il à pas plus judicieux d’offrir aux arbitres des savoirs destinés à les aider à exercer leur métier par une plus grande connaissance de leurs émotions, du stress, des ressources dont ils disposent pour appréhender les événements plutôt que de se réduire au simple jugement de leur prestation ? De plus, pourquoi les jeunes arbitres devraient-ils être les seuls à bénéficier de ce genre de stages ? Dès qu’il s’agit de traiter la question des aspects mentaux de la performance (qu’elle soit sportive ou arbitrale), une fâcheuse tendance consiste à l’associer à un jeune public de peur que la population adulte s’en trouve offusquée. Dans le cas des joueurs, si les clubs sont de plus en plus enclins à se tourner vers la préparation psychologique et mentale, c’est surtout pour l’intégrer dans les programmes de leur centre de formation. Pour les joueurs de leur effectif professionnel… la plupart du temps, il en est hors de question. La même tendance s’observe en dehors de la pratique sportive : il est plus fréquent d’entendre des adultes déclarer que leur enfant va voir un psychologue que de le confier au sujet d’eux-mêmes…
Dans le cas de l’arbitrage, la formation des jeunes arbitres représente le moment idéal pour s’ouvrir à certaines connaissances mais cela signifie-t-il que pour les autres ce travail s’avère inutile et que seule l’expérience doit jouer son rôle ? L’arbitrage représente une activité complexe sur le plan de la prise de décision. Au cours de son exercice, le directeur du jeu doit donc être en mesure de sélectionner les informations pertinentes de l’environnement et d’ignorer les autres, dans des contextes chargés émotionnellement. Suffirait-il de maîtriser les lois du jeu pour s’assurer un arbitrage de qualité ?  Monsieur Collina (arbitre international italien, In 2004) nous livre un témoignage sur la situation de l’arbitre de haut niveau qui révèle la difficulté de la tâche qui leur incombe : « Il faut s’habituer, y compris par le biais de l’entraînement, à ne pas se laisser distraire par des facteurs extérieurs au terrain de jeu. Pour fournir une bonne prestation, il importe de s’extraire  de tout ce qui nous entoure, oublier les milliards de personnes qui regardent le match à la télévision, ainsi que la pression exercée par les 80 000 spectateurs sur les gradins. L’expérience des moments semblables est naturellement un soutien inestimable mais il importe tout autant d’apprendre à se concentrer exclusivement sur ce qu’on est en train de faire et à s’isoler de tout le reste… » Ne serait-ce pas là un des rôles essentiels de l’intervenant en psychologie du sport ? Qu’il s’agisse de jeunes arbitres ou de moins jeunes, d’arbitres amateurs ou professionnels, il semble que ces hommes auraient tout à gagner à développer leur savoir sur leurs habiletés mentales et les techniques existantes en vue de les accompagner dans l’exercice de leur métier. L’expérience comme le dit Monsieur Collina est incontestablement une richesse mais ne pourrait-on pas chercher à l’accélérer quelque peu ?
Pour conclure, encore une fois, l’initiative de la Ligue Nord-Pas-de-Calais apparaît un bon exemple à suivre pour préparer et accompagner ces acteurs (hommes et femmes) dans leur tâche. Malgré tout, ils n’en resteront pas moins humains et par conséquent faillibles. A nous d’accepter de les regarder comme tels même s’il nous est souvent impossible de porter des jugements objectifs sur leurs prises de décisions tant, à notre tour, nous sommes débordés par nos émotions…
Collina, P. (2004). Mes règles du jeu. Editeur : Jean-Claude Lattès.

Une marque chinoise s'offre Messi comme ambassadeur



Chery, la première marque automobile chinoise, a choisi le meilleur joueur du moment, l'Argentin Lionel Messi du FC Barcelone, comme ambassadeur pour promouvoir sa marque à l'international.
Le premier constructeur automobile chinois, Chery, envisage clairement de devenir un acteur mondial. Lors du salon automobile de Pékin, où il doit y présenter pas moins de 29 modèles, dont quatre modèles aux carburants alternatifs, Chery Automobile a annoncé avoir signé avec le joueur de football argentin Lionel Messi un contrat le nommant ambassadeur international pour promouvoir la marque de ses véhicules.
Le porte-parole de la marque chinoise, Jin Yibo, a indiqué que la société espère doubler ses exportations en 2010, pour passer à 100.000 véhicules. Il ajoute que Lionel Messi sera surtout en charge de promouvoir la marque de luxe du groupe, Riich. Il a aussi déclaré: «Messi est le meilleur joueur de football au monde, et donc celui qui doit représenter notre marque Riich».
Lionel Messi jouit en ce moment d'une image exceptionnelle. Il a été élu meilleur joueur de l'année par la FIFA et Ballon d'or France Football. Il participera très probablement à la prochaine coupe du Monde avec l'Argentine et joue actuellement avec la grande équipe du FC Barcelone, équipe dans laquelle il peut encore remporter un nouveau titre de champion d'Espagne voire une nouvelle coupe d'Europe. Il est également ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF.

La Coupe du monde va passer à la 3D


En Afrique du Sud, 25 matchs seront enregistrés et diffusés en relief.

Ce jeudi en Afrique du Sud, Sony et la Fifa (Fédération internationale de football) ont signé un accord pour produire et diffuser des matchs en relief lors de la Coupe du monde de 2010. Les nouvelles caméras du groupe japonais seront utilisées pour capter 25 matchs. Ces émissions seront retransmises dans sept grandes villes dans le monde, dont Paris, à l'occasion de la «fête des fans de la Fifa» qui devrait per¬mettre de suivre en direct 64 matchs, gratuitement, sur de grands écrans. Une rencontre sur trois sera donc diffusée en relief et nécessitera le port de lunettes spéciales.
Sony espère que l'événement va populariser la télévision en relief, son cheval de bataille. Selon le cabinet Screen Digest, 13,6 millions de téléviseurs adaptés à la 3D seront vendus en Europe en 2013.

jeudi 6 mai 2010

Le foot européen résiste pour l'instant à la crise


L'étude annuelle de Deloitte sur la santé financière des clubs pointe cependant du doigt l'endettement des formations britanniques et l'inflation des salaires.


 


 
Manchester United a trouvé un nouveau sponsor maillot pour les quatre prochaines saisons. Un assureur américain, Aon, succède à un autre assureur américain, AIG, qui avait dû jeter l'éponge avec la crise financière. Le montant du contrat n'a pas été dévoilé, mais, selon la presse anglaise, il dépasserait les 100 millions de livres par an (116 millions d'euros). Une bonne affaire pour les Red Devils : avec AIG, l'accord portait sur 60 millions d'euros par an.

Cette annonce confirme le pouvoir d'attraction des clubs anglais. Selon l'étude annuelle du cabinet Deloitte sur la situation financière du football européen, la Premier League britannique a vu ses recettes fortement progresser sur la saison 2007-2008, à 2,4 milliards d'euros, loin devant les autres championnats, en raison de l'explosion des droits télé (4 milliards d'euros sur la période 2007-2010) et de la bonne tenue du sponsoring. Elle affiche en outre un résultat d'exploitation historique de 234 millions d'euros, qui en fait le championnat le plus rentable d'Europe.

3,6 milliards de dettes

Ces chiffres ne doivent cependant pas occulter plusieurs facteurs de fragilité du football britannique, préviennent les auteurs de l'étude, même si tout risque de faillite semble exclu pour le moment. Son endettement devient problématique puisqu'il atteint désormais 3,6 milliards d'euros, dont 1,9 milliard pour les seuls clubs de Chelsea, Manchester et Arsenal. Sur ce terrain, le football espagnol n'est pas mieux loti avec une dette de 3,4 milliards, dont 1,5 milliard pour le Real, l'Atletico et Valence. «Plus vous êtes endettés, plus vous pouvez être vulnérables si vous subissez une perte de revenus comme une non-qualification en Ligue des champions ou, dans le pire des cas, une relégation», prévient Alan Switzer, directeur du département des sports chez Deloitte.

Autre talon d'Achille du foot anglais, l'envolée des salaires. Avec 1,38 milliard d'euros, ils représentent 50 % des recettes du championnat. Un record. À Chelsea, cette proportion atteint 81 % ! Cette inflation salariale n'est pas l'apanage des clubs britanniques. Les « big five » (GB, Espagne, Italie, Allemagne, France) ont consacré en 2007-2008 quelque 4,8 milliards d'euros aux rémunérations de leurs vedettes. La palme de l'inflation revenant à… la Ligue 1 française avec un rapport salaires/chiffre d'affaires atteignant désormais 71 %, souligne Deloitte.

Reste enfin la situation financière des actionnaires des clubs britanniques, secoués par la crise économique. La faillite de Bear Stearns a coûté l'équivalent d'un milliard d'euros à Joe Lewis, principal actionnaire de Tottenham. Tous les yeux sont fixés sur Roman Abramovich, le flamboyant propriétaire de Chelsea qui a investi près de 860 millions d'euros depuis son rachat du club il y a cinq ans.

Trois coureurs cyclistes poursuivis pour «pollution»


Trois coureurs cyclistes qui ont participé mercredi dernier à la Flèche wallonne, en Belgique, font l'objet d'une plainte «pour pollution» à la suite de jets de bidons en bord de route, rapportait mardi le quotidien belge Vers l'Avenir.
La plainte a été introduite auprès du parquet de Namur (sud) par la «Coalition Nature», une association de défense de l'environnement et concerne le Belge Benjamin Gourgue (Landbouwkrediet), le Britannique Christopher Froome (Sky) et le Français Blel Kadri (AG2R).
Les coureurs auteurs de ces «délestages sauvages», selon la Coalition Nature, ont été identifiés sur base d'images télévisées. Contacté par l'AFP, le parquet de Namur n'a pas fait connaître quelle suite il donnerait à cette plainte.
Avant la course, un collectif d'associations wallonnes de protection de l'environnement avait menacé d'intenter une action en justice contre les coureurs cyclistes qui jetteraient des bidons ou des emballages sur la route.
Ces associations estiment que les coureurs «donnent un exemple déplorable en continuant à jeter des emballages, bidons et autres restes de nourriture sur les bas-côtés de la route».
La semaine dernière, selon l'agence Belga, elles avaient interpellé la Ligue vélocipédique belge pour que «le règlement de la course prévoie des endroits où les coureurs cyclistes puissent se délester sans violer la réglementation» wallonne en matière de pollution.

Marchandisation, corruption, franquisme... le parcours controversé de feu Samaranch

Juan Antonio Samaranch en 1998 (REUTERS/Grigory Dukor

Les obsèques de Juan Antonio Samaranch, président du Comité international olympique entre 1980 et 2001, ont été célébrées jeudi à Barcelone. Décédé la veille à 89 ans, l'Espagnol a révolutionné l'olympisme.
L'historien Patrick Clastres, du centre d'histoire de Sciences Po (auteur de Jeux olympiques. Un siècle de passions; éditions Les Quatre chemins, 2008) revient sur le parcours d'un homme controversé.
Quelle image restera de Samaranch?
Patrick Clastres. C'est le président qui a sauvé les Jeux olympiques de la guerre froide en les faisant entrer dans l'ère de la finance et des médias. Au milieu des années 70, le CIO était une petite institution lausannoise, avec un faible nombre de permanents. Le comité avait du mal à faire participer les Etats aux différentes éditions des Jeux, comme par exemple lors du double boycott de 1980-1984 [à Moscou puis à Los Angeles, ndlr].
Cette entrée de la politique sur le terrain sportif remonte à Helsinki en 1952, date de la première participation de l'URSS. On assiste à quelques empoignades sur les terrains, comme lors de la finale de basket-ball entre les Etats-Unis et l'URSS en 1972 à Munich. Lors de cette même édition, on a aussi la prise d'otages du commando Septembre Noir. Les Jeux de 1976 à Montréal sont ensuite boycottés par une vingtaine de pays africains. Les années 70 sont aussi marquées par la montée en puissance de l'URSS et de la RDA, qui dament le pion aux Etats-Unis.
Comment ce changement de dimension s'est-il matérialisé?
Ce qu'on appelle la révolution Samaranch, c'est l'abandon de l'amateurisme et la contractualisation du CIO avec les grands médias et les sponsors. Le comité change de statuts. Pierre de Coubertin n'en avait pas déposé. C'était une organisation informelle, dont le recrutement se faisait par cooptation. Au milieu des années 80, le confédération helvétique a accordé au CIO le statut d'organisation internationale non-gouvernementale (OING), de droit privé suisse.
Cela signifie que les responsables du CIO sont irresponsables judiciairement pour les décisions prises pendant leur mandat. C'est notamment ce qui a permis à Samaranch de ne pas être inquiété par la justice américaine après le scandale de corruption de Salt Lake City. Désormais, l'institution est protégée. Cela permet d'attirer des grands sportifs et de préserver les contrats. C'est tout ce travail juridique et commercial qui a permis aux JO de devenir un méga-événement. Dans le même temps, on protège les anneaux comme une marque industrielle. Le CIO est une organisation puissante et influente, qui peut être très opaque.
A quelle occasion les Jeux changent-ils de dimension?
Dans les années 70, les JO avaient encore un certain lustre, mais ils intéressaient avant tout les passionnés. Le premier tournant, c'est lors des Jeux de Séoul en 1988, qui marquent les retrouvailles entre l'est et l'ouest. La planète du sport est de nouveau réunie. Cela se poursuit en 1992, avec notamment la présence de la «Dream Team» américaine en basket-ball. L'aboutissement de cette logique a lieu lors des Jeux du centenaire, en 1996. Atlanta est choisi au détriment d'Athènes. Ces Jeux - surnommés «Jeux Coca Cola» - ont été envahis par la publicité, notamment Delta Airlines ou CNN. L'évolution des ressources télé est assez significative: en 1964, à Tokyo, elles sont de 2 millions de dollars. En 2000, elles s'élèvent à plus d'un milliard de dollars.
Comment Samaranch a-t-il pu rester si longtemps en poste?
Samaranch a mené trois carrières: dans le monde industriel et financier, dans le monde politique en Catalogne, et dans le sport. Il a aussi été le diplomate de Franco à Moscou. Selon certains, il aurait même été un agent du KGB. Comment a-t-il duré? Est-ce dû à son charisme ou à sa capacité à acheter des voix? Le système de cooptation, propre au CIO, favorise la constitution d'un noyau dur d'électeurs fidèles. Cela peut expliquer pourquoi Samaranch est resté vingt ans en poste. Il a aussi été habile avec les pays émergents en leur faisant une place après la vague de décolonisation [Fidel Castro, par exemple, a rendu hommage à Samaranch lors de ses funérailles jeudi, ndlr]. Son travail, c'était de jouer sur les équilibres nord-sud et est-ouest.
Que sait-on de son passé franquiste?
Je trouve que la presse internationale, espagnole et catalane le gomment très largement. Quand on apprend que le juge Garzon est poursuivi parce qu'il a ouvert une enquête sur les disparus du franquisme, alors que dans le même temps José Luis Zapatero rend un vibrant hommage à Samaranch, c'est très choquant.
Samaranch a été franquiste, il ne s'en est jamais caché, il lui a même rendu hommage après sa mort. Et ce n'est pas une simple erreur de jeunesse: il a été phalangiste puis a exercé des responsabilités au sein de ce régime dictatorial. Cela montre que l'Espagne n'a pas rompu avec son passé franquiste, et à quels points les dirigeants du sport mondial sont aveugles.
Samaranch a eu en fait un parcours très similaire à celui de Jean Borotra, qui fut l'équivalent d'un secrétaire d'Etat aux Sports sous Pétain. Ces hommes bénéficient d'une certaine impunité sous prétexte qu'on ne mélange pas sport et politique. Or, ils font bien de la politique.
Quelle est l'héritage de Samaranch dans le mandat de son successeur Jacques Rogge?
Rogge n'a fait que gérer cet héritage, sans prendre de mesure particulière. Notamment parce que lors de son premier mandat, il a été élu par des membres placés par Samaranch. Sa seule innovation, ce sont les JO de la jeunesse, qui sont prévus cet été à Singapour. L'idée, c'est de garder le contact historique du mouvement olympique avec les jeunesses du monde. La pratique du sport de compétition est en baisse dans les pays riches: cela veut dire que le vivier de consommateurs et de spectateurs peut baisser. 


Présentation de myfoot.fr au JT de France3